Alors que le monde du travail vit une transformation sans précédent, l’Afrique se trouve à la croisée des chemins. Avec une population jeune, connectée et avide d’opportunités, le continent pourrait devenir le moteur de la prochaine révolution économique mondiale. Mais encore faut-il investir dans les bons leviers. Chez Breedj, nous croyons que quatre piliers sont indispensables pour construire une workforce africaine compétitive, durable et inclusive : l’Éducation, l’Employabilité, l’Écosystème entrepreneurial et l’Énergie. Ces “4E” forment un socle interdépendant : sans formation, pas de compétence ; sans opportunités, pas de perspectives ; sans environnement d’affaires dynamique, pas de croissance ; sans électricité et connectivité, pas d’activité.
L’Afrique n’a pas besoin de copier les modèles occidentaux. Elle peut bâtir son propre modèle, adapté à ses réalités et ses ambitions. Encore faut-il que les acteurs publics, privés et société civile conjuguent leurs efforts. Voici pourquoi investir dans les 4E est la condition pour réussir le pari de la workforce de demain.
Éducation : la clé de l’émancipation des talents
L’éducation est la première marche vers l’autonomie, la compétence et l’impact. Avec près d’un milliard de jeunes attendus sur le marché du travail africain d’ici 2050, la question de leur formation est cruciale. Mais le défi est double : il faut à la fois accélérer l’accès à l’éducation, et surtout l’aligner sur les besoins réels du marché mondial.
Aujourd’hui, de nombreux cursus restent trop académiques, déconnectés des réalités du terrain. Le digital, la data, les compétences comportementales, les langues étrangères sont encore peu enseignés de manière opérationnelle. Il est donc vital de favoriser l’apparition de formations courtes, professionnalisantes, hybrides. Les bootcamps, les MOOC, les certifications digitales, les centres de formation techniques doivent être soutenus massivement.
Chez Breedj, nous croyons en une éducation orientée compétence. Nous travaillons avec des partenaires éducatifs pour former aux métiers les plus demandés en télétravail : assistants virtuels, data analysts, community managers, SDR, etc. L’éducation du futur est agile, inclusive et ancrée dans le réel. Et surtout, elle doit être vue comme un investissement productif, pas comme une charge.
Employabilité : de la compétence à l’opportunité
Former sans insérer, c’est créer des frustrations. L’employabilité repose donc sur la capacité à connecter les talents aux besoins du marché. Or, trop souvent, les jeunes diplômés africains se heurtent à un manque de débouchés, à des processus de recrutement peu inclusifs, voire à des préjugés géographiques.
La bonne nouvelle, c’est que le travail à distance, la télémigration et les plateformes de matching permettent de contourner ces barrières. Le monde n’a jamais été aussi ouvert aux compétences : peu importe d’où l’on travaille, tant que l’on est bon et connecté. Mais pour que cela fonctionne, il faut bâtir des systèmes d’accompagnement, de certification, de mise en relation fiable.
Breedj se positionne comme cette passerelle. Nous aidons les entreprises à recruter autrement, en Afrique, avec des modèles de portage ou de freelancing clés en main. Nous accompagnons les talents dans leur montée en compétence et dans leur insertion durable. L’employabilité, ce n’est pas un job pour tous, c’est un avenir pour chacun.
Écosystème entrepreneurial : catalyser la croissance locale
Une workforce dynamique a besoin d’un terrain fertile. Il ne suffit pas d’avoir des talents, il faut qu’ils évoluent dans un environnement propice à l’innovation, à la création et à l’ambition. Lécosystème entrepreneurial africain est en pleine ébullition : de Dakar à Nairobi, de Kigali à Accra, des incubateurs, des fonds, des startups émergent et réinventent les modèles.
Mais ces écosystèmes doivent encore être consolidés, connectés, soutenus. Il faut faciliter l’accès au financement, simplifier les cadres juridiques, encourager les partenariats publics-privés. Et surtout, faire converger les efforts vers des secteurs stratégiques : edtech, greentech, HRtech, fintech.
Breedj agit comme un pont entre les besoins des entreprises internationales et les talents/startups africains. Nous croyons à un modèle de co-création où l’Afrique ne serait pas simplement prestataire, mais partenaire. Un écosystème sain, c’est une économie résiliente.
Énergie : le socle invisible mais vital
Aucune transformation digitale, aucune révolution du travail à distance ne peut avoir lieu sans accès à l’énergie. Or, en Afrique, l’accès à l’électricité reste un défi colossal. Plus de 600 millions de personnes n’y ont pas encore accès. Même dans les zones connectées, les coupures de courant et la faiblesse du débit internet paralysent l’activité.
Pour déployer une workforce numérique efficace, il faut garantir un minimum d’infrastructures : énergie stable, connectivité haut débit, matériels accessibles. Cela passe par des investissements massifs dans les énergies renouvelables (solaire, mini-grids), des solutions d’accès abordables à internet (Starlink, 4G communautaire), et le soutien à des hubs numériques résilients.
Parmi ces solutions, Starlink se positionne comme un acteur clé. Porté par SpaceX, le service d’internet par satellite est déjà opérationnel dans plusieurs pays africains, dont le Nigeria, le Rwanda, le Bénin, la République Démocratique du Congo et récemment Madagascar. Son avantage : offrir une connexion haut débit dans les zones rurales ou mal desservies par les infrastructures terrestres. Ce type de technologie est crucial pour permettre à des jeunes, même en dehors des grandes villes, de se connecter au marché mondial du travail et de participer à l’économie numérique.
Breedj encourage ces initiatives en travaillant avec des partenaires qui déploient des centres de formation équipés en autonomie énergétique. Nous croyons en une digitalisation durable, inclusive, décentralisée. L’énergie n’est pas un luxe. C’est un droit pour travailler.
L’Afrique a le potentiel d’être bien plus qu’un marché à conquérir : elle peut devenir un continent qui inspire, qui embauche et qui innove. Pour cela, il faut sortir des logiques court-termistes et miser sur une stratégie systémique : investir dans les 4E.
L’Éducation alimente la compétence, l’Employabilité connecte les talents, l’Écosystème entrepreneurial crée de la valeur, et l’Énergie alimente tout le reste. Sans l’un, les autres s’effondrent. Avec les quatre, un modèle de croissance responsable et inclusif peut émerger.
Chez Breedj, nous appelons les gouvernements, les bailleurs, les entreprises et la diaspora à s’engager. Il est temps de créer une alliance pour la workforce de demain. Une workforce connectée, qualifiée, motivée et prête à contribuer à la création de valeur à l’échelle globale. L’Afrique est prête. Donnons-lui les moyens d’agir.
